La fin de l’année 2023 approche.
Est-il (encore) temps de signer son contrat de gaz ou d’électricité pour 2024 ?

C’est le retour des congés d’été. A la même période en 2022, il était quasi impossible de se décider pour un contrat d’électricité ou de gaz pour 2023. Les prix étaient chahutés, on atteignait des niveaux affolants. Ainsi, les offres des fournisseurs (quand ils en proposaient) étaient jugées non signables. Un nouveau contrat de fourniture pouvait signifier un décuplement du budget énergie. La tentation était forte d’attendre, ce qui après coup s’est révélé désastreux. En cette année 2023, la même question se pose, dans un environnement complètement différent. Alors, est-il (encore) temps de choisir son contrat de fourniture pour 2024 (gaz ou électricité) ? Faut-il attendre ? Pour quelle durée  de contrat ? Quelques clés pour décider.

Des marchés de gros sensibles à la conjoncture

Premier constat à ce retour de congé, peu de choses ont changé depuis nos derniers articles sur les marchés. La volatilité reste forte et les évolutions du marché du gaz notamment sont dictées par les rumeurs et les risques. Par exemple, pendant le mois d’août, une menace de grève en Australie sur les installations GNL a fait varier les prix de gros du gaz et de l’électricité européens de +/-10% sur une semaine. De même, la production d’électricité reste liée aux aléas climatiques. Ainsi, la canicule a contraint EDF à baisser sa production nucléaire dans le sud de la France. Il s’agissait de ne pas rejeter de l’eau trop chaude. La production éolienne en France et en Allemagne tournait à moins de 3% de sa capacité le 21 août. Enfin, l’Allemagne va certainement conserver une réserve de capacité de production d’électricité de 1,9GW à base de lignite pour assurer ses arrières. Idem, la France proroge également les autorisations de production des 2 dernières centrales à charbon. Mauvaises pour les émissions de CO2, ces annonces aident à sécuriser un peu l’approvisionnement en électricité cet hiver et à limiter une hausse du marché.

Stabilisation pour les marchés de gros ? 

Les tunnels de prix des marché de gros du gaz du gaz et de l’électricité semblent établis. Ci-dessous, le graphique donne un aperçu des évolutions de ces marchés de gros. Pour rappel, ils permettent de construire les prix de détails.
On voit clairement les tendances : vers une simili stabilité pour le gaz mais des variations fortes d’une semaine à l’autre. Vers une convergence des prix de gros pour l’électricité, avec une courbe qui calque celle du gaz. La prime de risque du nucléaire notamment est quasi effacée et le merit order reprend sa place.
La question ultime :  les prix de gros peuvent ils encore baisser ? Le principal moteur de la baisse des marchés reste la baisse de consommation. Et les consommateurs finaux seront-ils toujours aussi économes ? L’hiver 23-24 sera-t-il clément ?

Vu l’état du marché, est-il encore temps de choisir son contrat de fourniture pour 2024 ? La question se pose différemment pour le gaz et l’électricité.

Le contrat de fourniture de gaz

Le prix de la fourniture de gaz est très directement corrélé au marché de gros.
L’Europe a bien pris le virage de l’après Russie. Les sources d’approvisionnement sont multiples, notamment en GNL. Déjà, le niveau des stocks dépasse 90% de leur capacité. Néanmoins, le gestionnaire de réseau de gaz s’attend « à une consommation de gaz qui pourrait être plus élevée qu’en 2022 parce que les niveaux de prix sont plus faibles« . De plus, l’approvisionnement en GNL est plus incertain que les gazoducs. La consommation dépendra aussi de la rigueur de l’hiver. Le niveau nécessaire d’importations en dépendra. Ainsi, le marché court terme peut évoluer très rapidement dans des directions opposées.
Enfin, la question du fournisseur se pose : le nombre d’options pour les consommateurs a baissé. Les fournisseurs sont plus réticents à prendre de nouveaux clients. La durée d’engagement peut être allongée (36 mois ou plus). La stratégie d’achat n’est plus dictée par l’acheteur. La restructuration du marché continue (Antargaz par exemple a été racheté par le groupe MET, Gazprom est devenu SEFE…).
Si vous pariez sur une nouvelle baisse hypothétique des marchés, vous pouvez attendre. Mais attention : il faut trouver un fournisseur. Plus on s’approche de 2024, plus l’obtention d’une offre pourrait s’avérer difficile. Et plus les fournisseurs choisiront leurs clients. Donc, il faut certainement se poser la question différemment : est ce que les offres actuelles permettent de maintenir un budget acceptable ?

Le contrat de fourniture d’électricité

Choisir son contrat de fourniture pour 2024, c’est forcément avoir un contrat d’électricité. Un retour à des niveaux pré-crise semble inatteignable. Par exemple, les TRV électricité ont augmenté de 15% en février et de 10% en août. Selon la CRE, avant l’augmentation de 10%, « au 1er aout 2023, les TRVE théoriques se situent désormais 74,5% TTC au-dessus des tarifs gelés actuellement en vigueur ».
Le prix de gros de l’électricité suit bien le prix de gros du gaz. Pourtant, des paramètres réglementaires interviennent dans la construction des prix (prix de l’ARENH, écrêtement, CSPE, aides d’état…). Le choix d’un contrat d’électricité revient d’abord à fixer la partie marché de ce contrat. Quant à lui, le budget dépendra de la loi de finance 2024 et des décisions du gouvernement. Un exemple : le coefficient de bouclage a baissé, avec un impact sur le calcul des droits ARENH et l’écrêtement. Le TURPE a augmenté en moyenne de 6,5%
Le choix d’attendre ou de signer maintenant va donc dépendre d’un pari à la baisse des marchés. Mais les conditions particulières du contrat sont fondamentales : elles vous diront comment votre budget pourra être impacté par les évolutions réglementaires. Et dans tous les cas, il faut de l’ARENH dans votre contrat. Les fournisseurs en propose jusque mi ou fin octobre au plus tard !
La durée de contrat se pose différemment : fin 2025, l’ARENH qui représente en moyenne 50% du prix énergie d’un contrat moyen, prend fin. Même si EDF annonce vouloir proposer des contrats de 5 ans, signer un contrat au delà de 2025 relève d’une incertitude énorme !
Dans tous les cas, en électricité, le prix contractuel ne ressemblera pas du tout au prix final payé !

Choisir son contrat de fourniture pour 2024 : le temps du choix

Les consommateurs et les fournisseurs demandent de la visibilité sur le moyen terme. Entretemps, il faut décider. Contactez nous pour participer à notre prochaine consultation groupée de gaz ou d’électricité.

  • Pour le gaz : date limite d’inscription le 5 septembre 2023
  • Pour l’électricité : date limite d’inscription le 15 septembre 2023

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La décision de choisir son contrat de fourniture pour 2024 est prise. Faites vous accompagner après sa signature. WattValue vous aide à gérer vos dépenses énergétiques et est à vos côtés dans votre transition énergétique. Ainsi, vous devez optimiser tous les coûts qui sont maitrisables, à commencer par la consommation. Nous vous accompagnons sur :

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