L’actu du marché de l’électricité et du gaz du 15/09/2025

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La baisse du prix de gros du gaz dans les prix de fourniture : la CRE (Commission de régulation de l’énergie) vient de publier le prix repère du gaz naturel pour les particuliers. Sans surprise, celui ci suit les marchés de gros et continue de baisser. Ce prix repère permet aux particuliers et aux TPE d’avoir un point de comparaison entre les offres de marché et un calcul indépendant. Le marché de gros a baissé de 30% sur les 6 derniers mois. Construit sur une moyenne des prix spot et intégrant également la hausse des coûts d’accès au réseau, la baisse des prix payés par les consommateurs semble faible mais elle est réelle (un peu plus de 10%). Toutes les données et historique sont sur le site de la CRE.
À retenir : les entreprises achètent leur gaz avec des contrats 100% marché depuis 2014. Ce prix repère est une référence construite pour les particuliers mais bien utile. On remarque surtout sa volatilité. C’est aussi un indicateur en retard du marché mais qui suit aussi les coûts d’accès au réseau, en forte hausse. À méditer pour les consommateurs qui souhaitent choisir des prix indexés ou pour les politiques qui demandent le retour au tarif réglementé de vente. Ce dernier n’est pas synonyme de prix plus bas.

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En bref :

• CEE : des projections 2026-2027 très incertaines : les perspectives des CEE restent floues à l’approche de la 6e période (1er janvier 2026). Cet été, le prix des CEE Précarité a bondi à 15,17 €/MWhc (MWh Cumac), porté par la suspension de Ma Prime Rénov’ et les tensions sur les enchères ANAH. Une baisse est toutefois espérée dès 2026 avec la reprise des dispositifs de soutien aux économies d’énergie. Les CEE classiques, eux, reculent légèrement à 9,17 €/MWhc, avec une stabilisation prévue grâce aux fiches transport (véhicules électriques) et PAC (pompe à chaleur). Mais un potentiel blocage politique pourrait compromettre la mise en œuvre de la 6e période et freiner la dynamique de rénovation énergétique. Une nouvelle incertitude sur les factures d’énergie des consommateurs soumis aux CEE après une hausse continue (doublement en 3 ans) des CEE répercutés sur les factures de gaz et d’électricité…
• Bon à savoir
  • Centrales à gaz : selon Welt.de, l’Allemagne aura besoin de 71 (!) centrales à gaz d’ici 10 ans, pour compenser les fortes fluctuations des productions solaire et éolienne. Chaque centrale de 500MW coûte environ 700M€. Le gestionnaire de réseau avait estimé il y a 2 ans de cela qu’il n’en fallait “que” 21 pour garantir la sécurité d’approvisionnement. La réalité est un peu plus élevée. Problème : les investisseurs ne se bousculent pas pour construire des centrales qui produiront assez peu. Le besoin en centrales pilotables vient pourtant d’être rappelé encore brutalement en raison de l’absence de vent et de soleil ces derniers jours. Les prix de l’électricité sur la journée de lundi dernier ont alors atteint 142€/MWh en moyenne et 400€/MWh pendant la période de pointe du soir (à titre de comparaison, le prix de gros en France était de 52€/MWh sur la même journée). La situation a été reconnue par le parti Die Grüne, à la manœuvre de la transition énergétique depuis 20 ans chez nos voisins : pour palier le risque de pénurie, il recommande aux consommateurs “d’arrêter de consommer pendant la pointe” !
    À retenir : cette situation allemande nous rappelle combien la planification énergétique est critique. Or, en France, cette dernière est suspendue à la nomination du prochain gouvernement. Ces difficultés allemandes expliquent aussi peut être la position de la commission européenne qui a souligné la nécessité de garantir des prix de l’énergie abordables pour les consommateurs et les entreprises dans son discours de l’union. 
  • Eolien marin: dans l’Aude, trois éoliennes flottantes viennent d’être installées au large du port de Leucate. Un système innovant, qui permet de les éloigner du littoral, de moins abîmer les fonds marins et de bénéficier de vents plus réguliers. 
  • Indicateur : le médiateur de l’énergie vient de mettre à jour son indicateur de qualité de service des fournisseurs d’énergie. 6 fournisseurs obtiennent 4 étoiles, soit 2 de moins qu’en 2024. Retrouvez le ici. Ce même médiateur met en garde contre les pratiques parfois opaques, les rémunérations non affichées, les méthodologies floues et le cumul d’activités des comparateurs (comparateurs et fournisseurs). Bien que le médiateur s’adresse aux particuliers, les même règles doivent s’appliquer aux professionnels.
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Les marchés :

• Marché de gros de l’électricité : les prix sont découplés entre la France et ses voisins (voir ci-dessus, avec 200€/MWh d’écart au bénéfice du marché français). On assiste également à une première cette année : le prix au comptant et les échéances calendaires 2026 et 2027 se retrouvent sous les 60€/MWh simultanément sur le marché de gros français. L’échéance 2028 résiste encore au plancher de 60€/MWh. Est-ce un impact des contrats d’EDF signés prétendument à 55€/MWh ? Le début d’une baisse plus conséquente ? On va surtout rappeler que le marché ne voit pas de reprise de la consommation sur le moyen terme et parie sur une bonne disponibilité du nucléaire et de l’hydro électricité.
• Marché de gros du gaz : Selon le secrétaire américain à l’énergie, l’Europe des 27 pourrait se passer à 100% du gaz Russe d’ici 12 mois, avec la montée en charge des capacités américaines de GNL. En 2024, le gaz Russe représentait toujours 9% des importations en EU. 80% de niveau de remplissage des stocks européens est en vue. Ils restent néanmoins 13 points en dessous des niveaux de 2024 à la même période mais c’est l’objectif pour novembre. La France atteint 90%. Point d’attention sur le gaz – la géopolitique (décision des banques centrales dont les USA, frappes au Qatar, tensions avec la Russie) est à surveiller.  

Suivi des prix de marché de gros de l’électricité : Baseload (€/MWh) :

Suivi des prix de marché de gros du gaz : Marché TRF (Trading Region France) (€/MWh) :