Interview de WattValue sur Radio Village Innovation

par | Déc 8, 2017 | Actualités | 0 commentaires

Le 7 décembre dernier, Jean-Marc Dubreuil, associé chez WattValue, a été interviewé par Cléa Broadhurst dans l’émission « Parlons Clean » qui traite des thématiques de l’énergie, le climat et l’environnement. Cette interview de 10 minutes permet d’avoir connaissance de WattValue, ses valeurs, son histoire ainsi que de l’ensemble des services à l’énergie proposés  aux professionnels par son équipe d’experts depuis plus de 10 ans. Cette interview permet de contextualiser ces solutions dans un contexte d’urgence climatique au sein duquel les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs ont un rôle central, voir décisif, pour l’avenir.

 

interview

 

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Cléa Broadhurst : Bonjour et bienvenue dans ce nouveau numéro de « Parlons Clean », nous allons aujourd’hui parler de WattValue, qui trouvera pour vous la bonne énergie à un prix juste et transparent ! WattValue travaille depuis ses origines avec des producteurs d’énergie renouvelable, notamment hydrauliques, de l’inscription entièrement numérique à l’accompagnement par leurs équipes, tout est fait pour vous accompagner d’un bout à l’autre de la chaîne. Alors, pour répondre à nos questions, nous recevons, aujourd’hui, Jean-Marc Dubreuil, associé chez WattValue. Bonjour pouvez-vous nous dire comment WattValue est né ?

 

Jean-Marc Dubreuil : Bonjour. WattValue est né il y a une dizaine d’années, créé par Jérôme Simon, qui, en fait, s’était rendu compte à l’époque que les consommateurs finaux ne pouvaient pas forcément faire le choix de l’énergie renouvelable, alors qu’il existe un certain nombre d’outils. A l’époque, on appelait cela les « certificats verts », qui permettaient au consommateur final de faire le choix de l’énergie renouvelable.

 

Cléa Broadhurst : Alors, expliquez-nous un peu comment ça marche du coup dans les faits.

 

Jean-Marc Dubreuil : Alors, dans les faits, le certificat permet de récupérer tous les attributs d’une production. Donc, vous imaginez, vous parlez avec un petit producteur hydraulicien, ou, par exemple, vous avez un producteur dans les Alpes qui produit, on va dire 50 MWh d’énergie, d’accord, cette production correspond à un certain nombre de certificats, 50 ici en l’occurrence, et sur ce certificat, on va dire que la production a eu lieu dans les Alpes, pendant telle période, avec cette centrale de production. Une fois que ces certificats sont émis, vous avez les consommateurs qui disent « j’aime bien ce type de production ». Ce type de production, je veux en récupérer tous les attributs, donc il ne change pas son contrat électrique, il continue à se fournir sur sa prise électrique « standard » avec son fournisseur habituel. Il va récupérer les attributs de cette petite production, donc cette production de « petite hydraulique », en achetant ce certificat. Nous, on intervient entre les deux. C’est-à-dire qu’on va aider le producteur à émettre ses certificats, et, de l’autre côté, on va trouver des acheteurs qui vont dire « je valorise absolument l’énergie d’origine renouvelable », l’électricité d’origine renouvelable, et donc, je vais acheter un certificat qui va me permettre de récupérer tous les attributs de cette production.

 

Cléa  Broadhurst : Alors, quelles sont les caractéristiques de ce système ?

 

Jean-Marc Dubreuil : Alors, le système a évolué, puisque je parlais tout à l’heure de la création de l’entreprise, donc c’était en 2006. Depuis, ce système de certificats verts a été remplacé par un système européen, qui est un système régulé, qui s’appelle les « Garanties d’Origine ». Alors, ces Garanties d’Origine sont maintenant enregistrées auprès d’un opérateur unique, qui s’appelle Powernext, qui va enregistrer au nom des différents producteurs ou des intervenants comme nous, la production d’origine renouvelable. Et tout ça va être mit sur un registre public, donc tout le monde peut le consulter de manière à pouvoir comprendre quel type de production a été produite à partir de sources renouvelables et quel type de production a été consommée par le consommateur final.

 

Cléa Broadhurst : D’accord. Alors quels sont vos principaux destinataires ?

 

Jean-Marc Dubreuil : Alors, les principaux destinataires… nous on ne travaille qu’avec les entreprises donc des consommateurs professionnels. Des consommateurs professionnels qui veulent être en adéquation avec leurs valeurs et le type de production, pardon, de consommation d’énergie, qu’ils vont avoir au niveau de leur entreprise. Donc, on va typiquement échanger avec les directeurs développement durable. On va échanger avec des fondateurs, des dirigeants d’entreprises qui pensent, et, qui sont certains que leur activité a un impact, et, veulent s’assurer que cet impact soit minimum. Donc, ils vont faire le choix de l’énergie renouvelable. Bien sûr, il y a un surcoût autour de cette énergie renouvelable. Mais, ils ont décidé que l’impact qu’ils avaient nécessite de prendre des actions.

 

Cléa Broadhurst : Alors, quels sont les principaux bénéfices et limites peut-être de votre projet ?

 

Jean-Marc Dubreuil : Alors ça c’est un projet basé uniquement sur l’énergie renouvelable. Comme je disais, il y a un surcoût, mais on va plus loin. En fait, il y a effectivement des limites, parce que c’est un surcoût et on a travaillé avec nos clients, nos consommateurs, et on a travaillé sur ce qu’on appelle le groupement d’achats, groupement d’achats qui permet d’optimiser son achat d’énergie. Vous imaginez, vous êtes une petite PME qui consomme quelques centaines de MWh, et quelques centaines de MWh ne justifient pas d’avoir un acheteur spécialisé parce que dans tous vos achats, c’est une petite ligne dans tous les achats que vous pouvez avoir. Donc, nous on va regrouper tous ces acheteurs, et, on va aller interroger la totalité du marché. En interrogeant la totalité du marché, c’est-à-dire tous les fournisseurs présents sur le marché, il n’y a pas qu’EDF, il n’y a pas qu’Engie, il y a une vingtaine de fournisseurs, d’électricité, par exemple, donc on regroupe différents consommateurs d’origines différentes et donc on va aller proposer un portefeuille à ces différents fournisseurs. L’impact immédiat, vous imaginez que si vous allez voir un fournisseur avec non pas avec 200 MWh, mais plusieurs GWh vous allez avoir une optimisation du prix. Optimisation du prix que le consommateur seul ne pourrait pas avoir. Si vous avez une optimisation de ce prix, vous pouvez avoir également la possibilité de remettre en adéquation vos valeurs avec votre achat d’énergie. Vous allez pouvoir ce que vous avez gagné d’un côté, le réutiliser pour, d’une part, gagner de l’argent, mais également, pour consommer de l’énergie renouvelable en achetant des Garanties d’Origine.

 

Cléa Broadhurst : Et donc, quel genre de différences vous avez pu constater depuis que vous êtes lancés dans l’aventure ?

 

Jean-Marc Dubreuil : Les différences, on en a vu plusieurs. La première, c’est qu’il y a quelques années on parlait beaucoup beaucoup de Grenelle de l’environnement. On parlait beaucoup d’activités marketing autour des Garanties d’Origine, c’est-à-dire, que tout le monde devait acheter de l’énergie renouvelable. Avec la crise de 2008, il y a eu un ralentissement de ce qui n’était qu’une activité marketing. Et maintenant, on est beaucoup plus avec des clients qui sont dans la conviction. C’est-à-dire qu’on a des clients ou des consommateurs qui vont travailler uniquement avec nous pour optimiser leurs achats. Et d’autres, qui vont travailler, avec nous, sur le long terme avec l’optimisation, non pas, de leurs achats, mais également, du type d’énergie électrique qu’ils vont consommer. Ça veut dire, par exemple, avoir une consommation plus locale, c’est-à-dire, avoir une consommation qui va uniquement venir de petites centrales de production ou alors ça veut dire qu’ils auront une consommation d’énergie électrique. Ils vont également essayer d’avoir un impact positif sur la biodiversité. Donc, on est dans un mode de conviction, par rapport, à un mode plus marketing, et, on va dire plus dans l’air du temps. Voilà.

 

Cléa Broadhurst : Quels sont les défis auxquels vous devez faire face ?

 

Jean-marc Dubreuil :  En termes d’entreprise, on a plusieurs défis. On est une toute petite entreprise, donc on est 5 personnes qui travaillons dans l’entreprise. Le principal objectif que l’on a, c’est bien sûr, la croissance, mais, une croissance qui soit une croissance en ligne avec nos propres convictions. Ça c’est le premier élément. Le deuxième élément, c’est de s’assurer que l’on puisse trouver des clients. Il faut se faire connaitre, donc, quand on est dans le monde de l’énergie vous avez en face de vous des fournisseurs, qui sont des fournisseurs qui ont un impact marketing qui est très très fort. Donc, vous avez Direct Energie qui communique énormément, qui vont adresser tous nos clients. Donc, il faut se faire connaitre. Donc, c’est ce qu’on essaye de faire avec des stratégies marketing très ciblées, par exemple, ou directement avec le bouche à oreille. Le bouche à oreille, il faut savoir bien sûr que tous nos clients sont ravis d’avoir un contact direct, de pouvoir parler avec quelqu’un. Donc, lorsqu’ils sont ravis, ils vont aller nous recommander auprès de leurs collègues ou auprès d’entreprises qui sont similaires à la leur.

 

Cléa Broadhurst : Je vois que vous offrez aussi des services innovants tels que l’internet vert. Vous pouvez développer un peu ça.

 

Jean-Marc Dubreuil : Oui, bien sûr. Tout est basé sur encore la Garantie d’Origine, donc, la possibilité de consommer une énergie d’origine renouvelable. Et on part d’un constat. Un constat qui est très très simple. Il a été relevé lors d’un rapport de Greenpeace au début de cette année, c’est-à-dire, que l’internet consomme à peu près 7% de la totalité de l’énergie électrique qui est produite dans le monde. Alors, ça, ça s’apparente quasiment à la consommation de la Russie, qui est le troisième consommateur d’électricité. Donc, on part de ce constat : la consommation d’internet est énorme…  Et on dit, comment s’assurer que cette consommation d’internet puisse provenir d’énergie renouvelable ? Donc, on a créé une petite pastille. On va dire, un petit robot qui va aller mesurer ou estimer plus exactement la consommation de la consultation d’un site internet. Alors, ça ne concerne pas que les serveurs, on parle beaucoup des serveurs souvent, mais ça concerne aussi le réseau qui vous connecte à des serveurs jusqu’à l’utilisateur et le poste client.

 

Cléa Broadhurst : Donc vous rendez même notre internet plus vert en fait.

 

Jean-Marc Dubreuil : Exactement. Une fois qu’on a estimé cette consommation électrique, on s’assure que l’électricité provienne d’énergie renouvelable.

 

Cléa Broadhurst : Et alors, du coup, quelles sont les prochaines étapes pour WattValue ?

 

Jean-Marc Dubreuil : Nos prochaines étapes, sont en fait, assez simples. La première chose, c’est déjà de développer notre groupement d’achat qu’on appelle [anciennement] « WattUnity ». Ce groupement d’achats, on a des clients qui nous ont fait confiance. On a McDonald’s, par exemple, qui nous a fait confiance. On a Nature & Découvertes, mais, on a aussi une multitude de petites entreprises, de petites ou moyennes entreprises. Donc, premier objectif, c’est de développer notre renommée auprès différents clients, PME, PMI à travers la France. Deuxième objectif, vous parliez d’internet vert, on a encore un pourcentage très faible de sites internet qui considèrent ou connaissent l’impact de leurs sites internet sur l’environnement. Donc, il faut faire connaitre cet impact, et, à partir de là avoir la possibilité d’utiliser l’énergie renouvelable pour la consommation de son site internet. De toute façon, nous, déjà deux choses qui sont importantes, mais après ce qu’on est en train de regarder, c’est la possibilité d’utiliser des énergies un petit peu différentes de l’hydroélectricité, c’est d’aller vers l’éolien, vers le photovoltaïque, au fur et à mesure que celui-ci deviendra disponible sur le marché français, ce qui n’est pas encore 100% le cas.

 

Cléa Broadhurst : Bien, écoutez, merci beaucoup Jean-Marc Dubreuil de nous avoir rejoint pour cette émission. 

 

Jean-Marc Dubreuil :  Je vous en prie.

 

=> Pour écouter le podcast de l’interview cliquez ici 

 

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