Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) est un tarif régulé couvrant les coûts d’acheminement de l’électricité via les réseaux publics. Indispensable pour comprendre la structure d’une facture professionnelle, il rémunère l’utilisation des réseaux de transport et de distribution, indépendamment du fournisseur. Pour situer ce terme parmi les notions-clés de l’énergie en entreprise, consultez notre glossaire dédié : Glossaire énergie entreprise.
Définition et rôle du TURPE
Le TURPE encadre le tarif d’acheminement électricité payé par chaque client pour financer l’exploitation, la maintenance et le développement des réseaux publics. Fixé par la CRE, il s’applique à tous et est perçu par RTE pour le transport haute tension et par Enedis (et les ELD) pour la distribution. Ce cadre garantit l’égalité d’accès au réseau, la transparence des coûts et la pérennité des infrastructures indispensables à l’activité économique.
Le TURPE est indépendant du prix de l’énergie négocié avec les fournisseurs : il constitue une part régulée et non négociable de la facture. Il couvre notamment le comptage, la relève, la gestion des pointes et l’extension des réseaux pour accompagner la croissance et l’électrification des usages.
Composantes et mode de calcul
Les composantes principales
La structure tarifaire combine généralement plusieurs briques :
• Une part fixe (abonnement) liée au segment de réseau et au niveau de tension. • Une composante puissance indexée sur la puissance souscrite (kVA) et, selon l’option, sur la puissance appelée. • Une composante énergie proportionnelle aux kWh soutirés, modulée par des périodes tarifaires (heures pleines/heures creuses, saisonnalité, jours de pointe). • Une composante comptage (mise à disposition du compteur, relève, télécommunication des données). • D’éventuels termes spécifiques (injection pour autoconsommation/production, dépassements, services).
Facteurs déterminants
Le coût dépend de votre profil d’usage (courbe de charge), du niveau de tension (BT, HTA, HTB), de la puissance souscrite et de l’option tarifaire. Le type de comptage conditionne les périodes et les mesures disponibles pour piloter la consommation.
Exemple chiffré simplifié
Pour un site tertiaire en BT avec 36 kVA souscrits et 12 000 kWh mensuels : part fixe 25 €; puissance 36 kVA × 2,2 € = 79,2 €; énergie 12 000 kWh × 0,02 € = 240 €; comptage 6 €; total TURPE estimatif : 350,2 € HT/mois (ordre de grandeur, valeurs indicatives).
Pour approfondir le cadre, l’historique des versions et les principes, voir la référence publique : Wikipédia – Tarif d’utilisation du réseau public d’électricité.
Impacts pour les entreprises
Pour un dirigeant, le TURPE pèse significativement sur le coût total d’électricité et influence les arbitrages d’investissement. Une puissance surdimensionnée renchérit la composante puissance; une consommation concentrée en périodes chères augmente la composante énergie. À l’inverse, un pilotage fin des usages et des calendriers d’exploitation réduit l’empreinte budgétaire. Le TURPE incite aussi aux bonnes pratiques de soutirage et à la planification des travaux pour limiter les extensions complexes du réseau.
Leviers d’optimisation et bonnes pratiques
Ajuster la puissance et l’option tarifaire
Calibrez la puissance souscrite au plus juste selon la réalité des appels de charge. Évaluez l’option tarifaire adaptée à votre profil (HP/HC, saisonnalité, contraintes de pointe) pour lisser les consommations hors périodes coûteuses.
Améliorer le pilotage énergétique
Installez un suivi de charge, programmez les usages flexibles en heures creuses, et réduisez les appels simultanés. L’efficacité énergétique (variateurs, relamping, GTB) diminue les kWh tout en simplifiant le respect de la puissance.
Valoriser l’autoconsommation et la flexibilité
Une production locale peut limiter l’énergie soutirée en pointe. La flexibilité (effacement, délestage) réduit les dépassements. Révisez périodiquement votre paramétrage (puissance, option, comptage) après tout changement d’activité ou d’équipement.
Attributs clés du TURPE
| Attribut | Détail |
|---|---|
| Réseau | Couvre transport (RTE) et distribution (Enedis/ELD) ; financement de l’exploitation, maintenance et investissements du réseau public. |
| Distribution | Dépend du niveau de tension (BT, HTA, HTB) et de l’option tarifaire (périodes HP/HC, saisonnalité, jours de pointe) selon le profil de soutirage. |
| Tarif | Composantes : part fixe, puissance (kVA), énergie (kWh par période), comptage ; cadre régulé par la CRE et identique quel que soit le fournisseur. |
Synonymes et termes associés
Souvent appelé tarif réseau, le TURPE s’articule autour des gestionnaires d’infrastructures Enedis et RTE, sous la supervision de la CRE. Il apparaît clairement sur la facture d’électricité des entreprises, indépendamment des offres proposées par les fournisseurs.
FAQ
Qui fixe le TURPE ?
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) définit les méthodes et niveaux, appliqués par RTE pour le transport et Enedis/ELD pour la distribution.
Le TURPE dépend-il du fournisseur d’électricité ?
Non. Le tarif d’acheminement électricité est régulé et identique pour tous. Seule la part « fourniture » du contrat est négociable.
Comment le TURPE est-il visible sur la facture ?
Il se traduit par des lignes liées à l’abonnement, la puissance, l’énergie par période et le comptage, parfois regroupées dans la section « Acheminement ».
À quelle fréquence évolue-t-il ?
Par périodes pluriannuelles, avec des indexations annuelles selon l’inflation et l’évolution des charges réseau, conformément aux décisions de la CRE.
Comment réduire la part liée au TURPE ?
Ajustez la puissance, déplacez des usages en heures creuses, évitez les dépassements et optimisez l’option tarifaire et le dispositif de comptage.
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