De la difficulté de faire la transition énergétique : selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), un investissement d’environ 570 milliards de dollars dans les opérations pétrogazières est attendu en 2025 afin de compenser l’accélération du déclin des champs existants et de garantir la sécurité d’approvisionnement. 90 % de ces capitaux servent à maintenir les volumes actuels, mais l’AIE souligne l’importance de nouveaux projets pour combler le déficit observé sur les forages existants. L’équation serait très différente si la demande venait à diminuer sensiblement.
Dans le même temps, WorldNuclear, prévoit un boom de 177% de la demande d’uranium d’ici à 2040. S’il n’y a pas de risque de pénurie d’uranium, en revanche, la disponibilité à un coût économiquement acceptable de l’uranium n’est pas encore garantie.
À retenir : Cette situation a un impact direct sur les marchés professionnels de gaz et d’électricité, nécessitant une vigilance accrue sur la continuité des contrats et des offres d’énergie. On enregistre une volatilité accrue des prix de l’électricité, surtout à court terme, sous l’effet d’une production renouvelable inégale et des coûts fluctuants du gaz en Europe. Ainsi, selon les données de la Commission de Régulation de l’énergie, publiées le 18 septembre 2025, les prix spot du marché de gros de l’électricité ont oscillé entre 85 €/MWh et 120 €/MWh sur le dernier trimestre.
Pour rester pragmatique, il n’est pas raisonnable de viser le prix le plus bas (un objectif souvent difficile à atteindre et un vrai pari sur l’avenir), mais plutôt de chercher un tarif adapté à son activité ! Notre structure de consultations vous permet d’examiner les offres reçues avant de prendre une décision finale.
En bref :
- Charges de service public de l’électricité : le rapport annuel du Comité de gestion des charges de service public de l’électricité (CGCSPE) présente une analyse détaillée des engagements financiers de l’État français liés au soutien des énergies renouvelables électriques et gazières en France continentale. L’estimation les Charges de Service Public de l’Énergie (CSPE) jusqu’en 2050 découle des contrats signés avant fin 2024. L’analyse s’appuie sur trois scénarii de prix de marché (bas à 50€/MWh, médian à 70€/MWh et haut à 95€/MWh). Les coûts totaux se situent entre 113 et 167 milliards d’euros constants 2024 sur l’horizon d’étude avec un maximum de 8,8 Milliards par an, atteint en 2027 ou 2028. À noter : ces “charges” deviennent négatives (et donc viennent abonder le budget de l’état) dans le scénario “haut”, mais pas avant 2040. Rappel : la CSPE est maintenant intégrée au budget de l’état. Elle a été remplacée par l’Accise sur l’énergie dans vos factures d’énergie. Enfin le corollaire de charges “négatives” serait une augmentation des factures d’électricité…
- Bon à savoir
- Consommation d’électricité : les prévisions de consommation d’électricité en Allemagne pour 2030 ont été revues à la baisse. Le rapport, élaboré par la société de conseil BET et l’Institut d’économie de l’énergie (EWI) de l’université de Cologne, mandatés par le ministère, propose de nouvelles estimations concernant la consommation d’électricité à l’horizon 2030. Ces estimations sont de 600 à 700 TWh, contre 750 TWh estimés en 2023. On attend, pour la France, les nouveaux scénarii de RTE.
- Eolien : seuls 500MW d’éolien seront installés en France en 2025. Un plus bas depuis 2013. L’éolien pâtit des incertitudes politiques, en dépit de la demande du ministère d’accélérer les autorisations (Source : Syndicat des Energies Renouvelables).
- Consommation d’électricité : les prévisions de consommation d’électricité en Allemagne pour 2030 ont été revues à la baisse. Le rapport, élaboré par la société de conseil BET et l’Institut d’économie de l’énergie (EWI) de l’université de Cologne, mandatés par le ministère, propose de nouvelles estimations concernant la consommation d’électricité à l’horizon 2030. Ces estimations sont de 600 à 700 TWh, contre 750 TWh estimés en 2023. On attend, pour la France, les nouveaux scénarii de RTE.
Les marchés :
- Marché de gros de l’électricité : les prix de gros pour 2026 se stabilisent après la baisse en pente douce des dernières semaines. Nous sommes donc loin d’un effondrement qui était annoncé par quelques acteurs – c’est surtout le marché du gaz qui a tiré le prix de gros à la baisse. Sur les échéances plus lointaines, la question du prix de gros est liée à la demande européenne qui a tendance à être revue à la baisse dans la plupart des pays. Le marché est donc attentiste, ce qui se caractérise par une remarquable stabilité. Problème : ce niveau de marché, bénéfique aux consommateurs, ne permet pas de financer le nucléaire de nouvelle génération.
- Marché de gros du gaz : la Norvège a repris ses livraisons de gaz après une série de maintenances de ses infrastructures. La commission européenne propose de ne plus accepter aucune livraison de gaz Russe au 1er janvier 2027, un an avant l’échéance prévue – cette proposition dépend maintenant de l’acceptation du conseil européen. On peut souligner que le nombre de méthaniers Russe vers la Chine augmente. Ces annonces n’ont pas eu d’effet sur les marchés à ce jour. Les stockages français sont maintenant pleins à 91% alors que l’Europe peine à dépasser 81%, l’Allemagne étant à 76% et les Pays-Bas à 69%.
Suivi des prix de marché de gros de l’électricité : Baseload (€/MWh) :
Années | Clôture | ||
12/09/2025 | 19/09/2025 | ||
2026 | 58,88 | 59,00 | ↑ |
2027 | 59,71 | 58,61 | ↓ |
2028 | 62,34 | 62,34 | = |
Suivi des prix de marché de gros du gaz : Marché TRF (Trading Region France) (€/MWh) :
Années | Clôture | ||
12/09/2025 | 19/09/2025 | ||
2026 | 31,32 | 31,16 | ↓ |
2027 | 28,88 | 28,86 | ↓ |
2028 | 26,26 | 26,26 | = |