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L’actu du marché de l’électricité et du gaz du 17/11/2025

L’électricité à 53,5 €/MWh pour 2026 : pourquoi les prix de gros baissent. Les prix de l’électricité pour les prochaines années continuent de reculer sur les marchés de gros. La France dispose aujourd’hui d’un excédent durable d’électricité, dépassant souvent 10 GW en été (l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires). Dis autrement, nous produisons aujourd’hui plus d’électricité que nous n’en consommons. Résultat : les producteurs comptent de plus en plus sur les exportations ou les contrats d’achat publiques, alors que les interconnexions européennes sont très sollicitées. Cette situation de forte disponibilité et d’incapacité à exporter davantage induit une pression à la baisse sur les prix de gros.
Concrètement, cela change quoi ? La rentabilité des centrales repose de plus en plus sur les exportations vers nos voisins européens ou sur des mécanismes de soutien public. La concurrence augmente partout en Europe, notamment lorsque le solaire produit au maximum. Dans ce contexte, ajouter encore de nouvelles capacités de production sans lien avec les besoins réels n’aurait à priori plus beaucoup de sens économique. Il faut cependant garder une chose importante en tête : l’électricité que nous installons aujourd’hui ne sera disponible que dans plusieurs années (de 7 à 15 ans). Les centrales, les parcs solaires ou éoliens produisant aujourd’hui sont le résultat de décisions prises il y a plusieurs années. Autrement dit : si l’on se contente d’observer la consommation actuelle, on risque de se tromper lourdement sur l’avenir. On attend la Programmation Pluriannuelle de l’Energie avec impatience.
Désormais, le développement du parc électrique doit être finement piloté en fonction de l’évolution réelle de la consommation, notamment liée à l’électrification des usages ; de la flexibilité disponible, qu’elle vienne des consommateurs, des producteurs ou du stockage ; d’un plan crédible d’électrification pour savoir comment faire évoluer les usages (chauffage, mobilité, industrie)
À retenir : La récente et forte baisse des prix de gros de l’électricité (plus de 10 %) se répercute peu à peu sur les offres des fournisseurs et
atténue le choc de la fin de l’ARENH. C’est une occasion à saisir pour ceux qui n’ont pas encore signé leur contrat d’électricité pour les prochaines années. Gardez toutefois en tête qu’une baisse de 10% sur le marché de gros ne se traduit pas forcément par une réduction équivalente des offres : seule la part énergie diminue, souvent moins que le marché car une chute brutale rime souvent avec volatilité. Les taxes, contributions et frais d’accès au réseau s’ajoutent à cette part énergie, qui représente alors moins de 50 % de la facture finale. Enfin, EDF pourrait changer sont fusil d’épaule et proposer de ne pas s’appuyer que sur le marché pour vendre son nucléaire – mais demanderait un prix minimum garanti. La fin du Versement Nucléaire Universel (VNU) qui ne fonctionne que si les prix de marché dépassent 65€/MWh ?
* Le VNU est le mécanisme qui doit remplacer l’ARENH – au delà d’un prix minimum, EDF reverse une partie de son revenu nucléaire aux français et a été conçu lorsque l’électricien prévoyait des prix de marché au dessus de 70€/MWh. Ce qui permettait de financer ses investissements. Le plancher envisagé pour garantir un minimum de revenu avait été abandonné.

Bon à savoir

Les marchés :

Suivi des prix de marché de gros de l’électricité : Baseload (€/MWh) :

Années Clôture
  31/10/2025 14/11/2025  
2026 54,60 53,29
2027 57,15 56,16
2028 60,65 59,10

Suivi des prix de marché de gros du gaz : Marché TRF (Trading Region France) (€/MWh) :

Années Clôture
  31/10/2025 14/11/2025  
2026 29,55 29,33
2027 27,66 28,18
2028 25,13 24,93
       

 

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