Le Gaz Naturel Liquéfié (GNL) est du gaz naturel refroidi à −162 °C pour être transporté par méthanier, avant regazéification. Dans ce glossaire à destination des entreprises, nous expliquons l’essentiel pour évaluer ses usages, coûts et risques. Pour un panorama plus large des notions clés, consultez notre glossaire énergie entreprise.
Définition du Gaz Naturel Liquéfié (GNL)
Le GNL est du gaz naturel à l’état liquide obtenu par refroidissement extrême. Cette liquéfaction réduit son volume d’environ 600 fois, facilitant le transport du gaz par navires spécialisés (méthaniers) sur de longues distances, indépendamment des gazoducs. À destination, le GNL est regazéifié, injecté dans le réseau et consommé comme du gaz naturel classique.
Pour les entreprises, le GNL peut sécuriser l’approvisionnement, arbitrer des prix entre zones géographiques et offrir une flexibilité supplémentaire lorsque les interconnexions par pipeline sont saturées ou indisponibles.
Chaîne de valeur et logistique
Liquéfaction et température
La liquéfaction s’effectue dans des usines dédiées, abaissant la température à environ −162 °C. Cette étape est énergivore et impacte l’empreinte carbone. La qualité du gaz en entrée (composition, PCI) influence légèrement les performances de liquéfaction.
Transport par méthanier
Le transport gaz par méthanier permet des flux intercontinentaux. Les cuves cryogéniques gèrent le « boil-off » (évaporation), parfois réutilisé comme carburant du navire. Les coûts incluent affrètement, assurance et pertes techniques.
Stockage et regazéification
En terminal, le GNL est stocké dans des réservoirs isolés puis regazéifié au moyen d’échangeurs thermiques. Après contrôle de qualité, il rejoint le réseau, sous la responsabilité d’opérateurs d’infrastructures et de transport.
Caractéristiques clés du GNL
| Attribut | Détail |
|---|---|
| Méthanier | Navire équipé de cuves cryogéniques pour transporter le GNL sur longue distance, gérant l’évaporation (« boil-off ») et assurant la sécurité du chargement. |
| Stockage | Réservoirs isolés en terminal GNL avant regazéification; gestion des stocks pour lisser les livraisons et répondre à la demande. |
| Température | Environ −162 °C pour la liquéfaction; conditions cryogéniques nécessaires à la conservation et à la manipulation en toute sécurité. |
Indicateurs utiles et impacts pour l’entreprise
Conversions et repères chiffrés
À titre indicatif, 1 m³ de GNL ≈ 600 m³ de gaz à l’état gazeux. L’énergie dépend de la composition, mais on retient souvent 50–55 MJ/kg. Ces ratios aident à comparer logistique, coûts et bilans carbone avec d’autres options d’approvisionnement.
Coûts et structure de prix
Le coût total inclut le prix source (indexations GNL), l’affrètement maritime, les frais terminaux (déchargement, stockage, regazéification) et l’accès au réseau. Les périodes de tension internationale peuvent élargir les spreads de prix entre régions.
Risques et durabilité
Risques: volatilité des prix, contraintes de chaîne logistique, disponibilité des créneaux terminaux. Sur l’environnement, la liquéfaction, le transport et le « boil-off » pèsent sur l’empreinte; des gains sont possibles via optimisation énergétique et carburants maritimes plus propres.
Organisation et achats
Pour les PME et ETI, l’accès au GNL s’effectue généralement via fournisseurs intégrés. Des approches d’achats groupés et de monitoring budgétaire aident à lisser l’exposition prix et à améliorer la prévisibilité des coûts.
Exemples d’usages et cas d’application
Industries intensives (procédés thermiques, cogénération) utilisent le GNL pour sécuriser l’alimentation en période de tension. Les sites isolés ou portuaires y recourent lorsque l’extension de gazoduc n’est pas rentable. En mobilité lourde, il peut alimenter certains camions et navires (GNL carburant).
Pour le suivi de consommation et l’optimisation des profils de soutirage, le recours aux données du compteur Gazpar facilite l’analyse des usages et la détection d’économies d’énergie.
Marché, acteurs et gouvernance
Les terminaux et réseaux de transport en France impliquent des acteurs d’infrastructure et des fournisseurs. Des gestionnaires comme GRTgaz coordonnent l’acheminement sur le réseau principal, tandis que des énergéticiens tels qu’Engie opèrent sur la chaîne d’approvisionnement et la fourniture.
Pour une vision mondiale des flux, méthaniers et terminaux, les données publiques du GIIGNL offrent des références utiles aux acheteurs souhaitant benchmarker approvisionnements et tendances.
Synonymes et termes associés
Le Gaz Naturel Liquéfié est souvent appelé gaz liquéfié; il reste, une fois regazéifié, du gaz naturel compatible réseau. Les discussions techniques abordent la regazéification, les terminaux, et croisent régulièrement des acteurs tels que GRTgaz et Engie selon les segments du marché.
FAQ
Le GNL est-il différent du gaz naturel réseau ?
Le GNL est du gaz naturel liquéfié pour le transport. Après regazéification et contrôle de qualité, il devient équivalent au gaz livré par le réseau.
Pourquoi le GNL peut-il coûter plus cher ?
La liquéfaction, le transport maritime et les frais de terminaux s’ajoutent au prix source. En période de tension, ces composantes augmentent la facture.
Quels avantages pour une entreprise ?
Diversification d’approvisionnement, flexibilité logistique, sécurisation en cas de contraintes de réseau et opportunités d’arbitrage géographique des prix.
Comment évaluer l’empreinte carbone du GNL ?
Intégrez liquéfaction, transport, regazéification et combustion. Utilisez des facteurs d’émission reconnus et comparez avec des scénarios pipeline et alternatives.
Le GNL convient-il aux petites entreprises ?
Oui via fournisseurs; la mutualisation des achats et le suivi fin des consommations améliorent la compétitivité et la prévisibilité budgétaire.
Dans un contexte de transition et de maîtrise des coûts, le GNL peut être une brique de stratégie énergétique, à évaluer face aux solutions locales et aux énergies renouvelables. WattValue accompagne les entreprises dans leurs choix, la négociation de contrats et l’analyse budgétaire pour concilier compétitivité et durabilité.