L’agrivoltaïsme combine la production solaire avec l’exploitation agricole sur une même parcelle. Pour les entreprises et producteurs, ce modèle crée de la valeur énergétique et agronomique simultanément. Découvrez son rôle dans le mix énergétique au sein de notre glossaire énergie entreprise. Dans ce cadre, WattValue accompagne la maîtrise des coûts et la transition écologique via achats groupés et suivi budgétaire.

Définition et principes de l’agrivoltaïsme

L’agrivoltaïsme (ou photovoltaïque agricole) est l’intégration de panneaux photovoltaïques au-dessus ou à proximité de cultures, pâturages ou serres pour produire de l’électricité tout en préservant, voire en améliorant, la productivité agricole. L’objectif est un double usage: maintenir la fonction nourricière des terres et produire une énergie renouvelable fiable, locale et compétitive.

Attribut Détail
Production d’énergie Génération d’électricité solaire via modules PV, injectée sur le réseau ou autoconsommée pour les besoins agricoles ou des sites industriels.
Double usage Maintien d’une activité agricole mesurable (rendement, bien-être animal) en parallèle de la production photovoltaïque, sans artificialiser la terre.
Panneaux solaires Structures surélevées, orientation/hauteur adaptées, modules fixes ou trackers, parfois semi-transparents pour optimiser l’ensoleillement des cultures.

Cadre réglementaire et critères d’éligibilité

En France, l’agrivoltaïsme s’inscrit dans un cadre défini par la CRE et les référentiels techniques de l’ADEME. Les projets doivent démontrer l’intérêt agronomique: maintien des surfaces agricoles, pas de substitution d’usage, et bénéfices mesurables (microclimat, protection contre le stress hydrique, productivité, bien-être animal).

Les critères portent sur la réversibilité des installations, la gouvernance avec l’exploitant, et la priorité donnée à la production agricole. Des appels d’offres spécifiques encadrent la rémunération et la concurrence. Pour une synthèse des évolutions récentes, voir la loi d’accélération des énergies renouvelables.

Modèles techniques et calcul de performance

Plusieurs configurations existent: ombrières pour cultures sensibles au stress thermique, structures hautes pour pâturages, serres photovoltaïques, ou rangées espacées pour cultures de plein champ. Le dimensionnement s’appuie sur le ratio d’ombrage, la hauteur, l’orientation et la réflectance du sol.

La performance énergétique est estimée via la productible (kWh/kWc/an) et le Performance Ratio. Côté agronomie, on suit les rendements, la qualité, la phénologie et les besoins hydriques. Une instrumentation (capteurs, dataloggers) assure le suivi des irradiations, températures et, si nécessaire, l’intensité électrique en ampère côté système.

En autoconsommation, la couverture des besoins (taux d’autoconsommation et d’autoproduction) et le profil de charge des équipements (pompes, chambres froides) conditionnent la valeur. En injection totale, le modèle dépend d’un tarif d’achat ou d’un contrat de gré à gré (PPA).

Impacts économiques et risques pour l’entreprise

Les bénéfices incluent la sécurisation d’un prix d’électricité, la réduction de l’empreinte carbone et la valorisation d’actifs fonciers. Les recettes proviennent de l’autoconsommation (évitement de coûts), de l’injection réseau et d’éventuelles primes.

Les risques à anticiper: aléas agronomiques (mauvais choix de culture, stress hydrique non maîtrisé), sous-performance énergétique, complexité des servitudes, acceptabilité locale, et évolutions réglementaires. Des clauses de performance (contrats EPC/O&M), un monitoring robuste et des essais agronomiques multi-saisons réduisent ces risques.

Sur le plan financier, il faut calibrer CAPEX (structures, modules, génie civil) et OPEX (maintenance, nettoyage, assurances), intégrer les coûts de raccordement, et simuler différents scénarios de prix de marché, indexations et contraintes d’acheminement.

Mise en œuvre en entreprise: étapes clés

1) Diagnostic agronomique et énergétique du site. 2) Co-conception avec l’exploitant et études d’impact. 3) Montage juridique et foncier (baux, servitudes). 4) Appels d’offres EPC, financement, assurances. 5) Construction, raccordement, mise en service. 6) Suivi de la performance et gouvernance agricole-énergie.

WattValue peut aider à structurer un business case: agrégation des consommations multi-sites, achats groupés, choix d’énergies vertes locales, et pilotage budgétaire via une plateforme de suivi pour sécuriser vos objectifs de coûts et de durabilité.

Synonymes et termes associés

Également appelé photovoltaïque agricole, l’agrivoltaïsme s’inscrit dans les EnR et mobilise des technologies solaires adaptées aux surfaces agricoles. Les acteurs clefs incluent l’ADEME pour l’expertise, la CRE pour les mécanismes de soutien, et les producteurs qui portent les projets et l’exploitation.

FAQ

L’agrivoltaïsme réduit-il les rendements agricoles ?

Pas nécessairement. Bien dimensionné, il peut stabiliser ou améliorer la productivité grâce à l’ombre et au microclimat. Une preuve par mesures agronomiques est toutefois indispensable.

Faut-il privilégier l’autoconsommation ou l’injection ?

Si votre profil de charge correspond au profil solaire, l’autoconsommation maximise l’évitement de coûts. Sinon, l’injection ou un PPA peuvent être plus pertinents.

Quelles cultures sont les plus compatibles ?

Cultures à forte sensibilité au stress thermique et hydrique (maraîchage, petits fruits, élevage en pâturage). La compatibilité dépend du climat local et du design des structures.

Quels indicateurs suivre en exploitation ?

Productible, PR, taux d’autoconsommation, disponibilité, rendement agricole, humidité des sols, bien-être animal, et coûts de maintenance.

Bien conçus, les projets d’agrivoltaïsme créent des synergies agriculture-énergie durables. En alliant expertise technique, gouvernance locale et pilotage économique, les entreprises accélèrent leur transition tout en maîtrisant leurs budgets énergétiques et leur impact environnemental.