L’actu du marché de l’électricité et du gaz du 22/04/2025

👉 Prochaine consultation Electricité 

Vous souhaitez profiter d’un marché de gros 2026 et 2027 de l’électricité relativement stable ces derniers mois, dans un contexte économique incertain ? Vous n’avez pas pris part à notre précédente consultation et votre contrat d’électricité arrive bientôt à échéance ? Ne manquez pas notre appel d’offres groupé électricité de printemps : une opportunité pour sécuriser votre contrat d’électricité et anticiper vos budgets. L’inscription est ouverte jusqu’au mercredi 14 mai 2025 ! C’est à portée de votre souris :

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VOTRE ACTU DU MARCHÉ

RTE face à la difficulté d’équilibrage du réseau : RTE rencontre des difficultés pour maintenir l’équilibre du réseau électrique : en raison d’une production nucléaire et renouvelable élevée, alors que la demande reste faible, les offres d’ajustement à la baisse ne suffisent plus. Il faut se rappeler que le réseau doit être équilibré (offre = demande) à tout instant. En réponse, RTE a rappelé aux responsables de programmation et d’équilibre leurs obligations de déclaration des programmes de production et de gestion des déséquilibres avant la fenêtre opérationnelle (la veille pour le lendemain). Les énergies renouvelables ont assez peu d’incitation à arrêter de produire sachant que leur prix de vente est garanti, contribuant à la tension sur le réseau. Cette situation oblige RTE à recourir fréquemment à des solutions exceptionnelles et coûteuses hors marché pour stabiliser le système (par exemple en payant au prix fort des producteurs renouvelables pour s’effacer). Les gestionnaires de réseau de nos voisins font face à la même contrainte.
À retenir : quelle différence en 3 ans – en l’espace de quelques années, nous avons basculé d’une situation de manque de production d’électricité, qui faisait redouter un risque de délestage, à un surplus de production qui perturbe désormais le réseau. Cette nouvelle donne oblige les acteurs du secteur, y compris RTE, à anticiper ces déséquilibres, d’autant plus complexes avec la montée en puissance des énergies renouvelables. Ces dernières sont par nature intermittentes. C’est pourquoi les horaires des heures pleines et heures creuses vont être révisées dans le cadre du TURPE 7, afin de mieux adapter la consommation aux pics de production, notamment solaire. Cette évolution contribue aussi à expliquer de plus en plus de prix négatifs sur le marché au comptant : une opportunité dans les futurs contrats ? Cependant, cette situation ne remet pas en question l’urgence de poursuivre l’électrification de notre économie, comme certains pourraient le laisser entendre, alors qu’elle a tendance à ralentir. Pour rappel, l’électrification vise aussi à réduire notre dépendance aux énergies fossiles et à garantir une transition énergétique durable.

En bref :

• GNL : l’approvisionnement mondial en GNL pourrait rester tendu jusqu’au moins 2027, voire au-delà, en raison de la perspective de retards dans la mise en place de nouvelles infrastructures d’exportation et de la demande émergente en Asie. Il était attendu une détente plus dès fin 2026. (Source : Montel)
• Taxes : La coalition allemande propose de réduire les taxes sur l’électricité au niveau le plus bas autorisé par l’UE, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Les redevances liées au réseau, telles que le TURPE, seraient également abaissées. De plus, la taxe sur le stockage de gaz (actuellement à 3€/MWh) pourrait être supprimée. L’objectif pour l’Allemagne est de stimuler l’économie en rendant l’énergie plus abordable. Toutefois, il convient de noter que le marché de gros de l’électricité en Allemagne reste nettement plus élevé qu’en France.
• Accord impossible : les divergences sur la fixation du prix du nucléaire d’EDF persistent, sans parvenir à une solution satisfaisante pour le gouvernement, les industriels ou EDF. La CRE a récemment alimenté le débat en annonçant une réévaluation du coût complet du MWh pour le parc nucléaire français : celui-ci passe de 60 €/MWh (estimation 2023) à 67 €/MWh, une estimation qui devrait être confirmée d’ici l’été. On reste bien loin du 42€/MWh du l’ARENH
• Panneaux Solaires : les centres Leclerc pourraient d’ici 5 ans avoir installé 3 millions de m2 de panneaux solaires. Sans surprise, ils annoncent que “leur” électricité sera moins chère que celle d’EDF, mais cela leur permettra de diviser par 2 leur empreinte carbone. Avantage : les magasins consomment quand les panneaux produisent. 

Les marchés :

• Marché de gros de l’électricité : les énergies renouvelables (le solaire est en croissance continue) ont un effet surprenant que nous commencions à voir sur les prix été des contrats de fourniture (avec des prix heures creuses et heures pleines très proches). Le PeakLoad (les heures de consommations de journée et de semaine) mensuel passe en dessous du BaseLoad mensuel pour les 3 prochains mois ! Le différentiel entre les prix de gros été et hiver pourrait encore s’accentuer avec le déploiement du photovoltaïque. D’ailleurs, la production solaire mensuelle bat tous les records (2,6TWh en mars 2025 à comparer à 1,9TWh en 2024 en dépit d’une météo pluvieuse dans le sud !). A contrario, l’éolien a produit 10% de moins. L’ensemble des marchés peine à définir une direction claire, tandis que les contrats à terme demeurent relativement stables, sans mouvement notable.       
• Marché de gros du gaz : ça se confirme – l’UE devrait baisser ses objectifs de remplissage des stockages de gaz de 90% au 1er novembre à 83% au 1er décembre. Ce délai et ces quelques pourcents contribuent à détendre les marchés. Un vote définitif du parlement est attendu dans les prochains jours. Le niveau des stockages atteint 35% en France, toujours en hausse mais 22% plus bas qu’il y a un an. Il rejoint ceux de l’Europe. La volatilité mondiale des prix de marché spot est, selon certains traders, exceptionnelle en raison des annonces mondiales contradictoires (Droits de douane US/Chine ? Négociations ? Exemptions ?). La baisse actuelle pourrait ne pas être pérenne en cas de hausse de la demande, les producteurs ayant assez peu de marge de manœuvre. Néanmoins, l’arrêt de l’importation de GNL Américain par la Chine pourrait aider l’Europe (source : FT).    

Suivi des prix de marché de gros de l’électricité :
Baseload (€/MWh) :

Suivi des prix de marché de gros du gaz :
Marché TRF (Trading Region France) (€/MWh) :