Un rapport de l’Europe prône la priorité à l’énergie renouvelable

par | 9/10/2015 | Choisir sa Garantie d'origine

  • La synthèse du rapport
    Si l’avant-propos du commissaire général de France Stratégie résume déjà les grands points du rapport (voir notre article du 2 Octobre), sa synthèse apporte des éléments supplémentaires intéressants au travers de trois grands axes.
  • La conséquence d’un signal carbone inaudible
    Parmi ces éléments figure la constatation d’une absurdité du système actuel. Alors qu’un pays comme la France est parvenu dans la douleur à faire voter la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte, certains pays de la communauté font le chemin inverse. Le bas prix des quotas de CO² n’incitant pas à investir dans de nouvelles installations, ces états ont recours aux centrales à charbon au détriment du gaz et de l’énergie verte. Le résultat est une hausse des émissions de CO² depuis 2011, alors que dans le même temps d’autres nations imposent des mesures souvent impopulaires afin de lutter contre les émissions de CO².
  • Un manque évident de coordination
    Les experts ont souligné l’état vieillissant de l’appareil de raffinage qui est appelé à entraîner les fermetures des installations dangereuses et peu productives. Le risque est de voir menacée la capacité d’approvisionnement, en particulier en gazole dont l’Europe est gros consommateur.
  • Le chacun pour-soi du mix énergétique
    Tenter de trouver des solutions communes au problème de l’énergie a beau être un sujet récurrent à Bruxelles, les traités permettent à chaque pays de mettre en place son propre mix énergétique.
    Pour la France, ce sera 50 % de nucléaire et environ 35 % d’énergie renouvelable, ces deux sources d’énergie devant s’accompagner d’économies au travers de bâtiments intelligents. Au Royaume-Uni, c’est le contrat de fourniture à long terme qui est privilégié avec une priorité aux énergies bas carbone s’ajoutant à des mises aux enchères portant sur la capacité. Pour l’Allemagne, il s’agit de mettre en place un système de réserves stratégiques et pour l’Espagne d’un paiement des capacités.
    Si de manière logique chaque pays adapte son mix énergétique à ses capacités de production et sa vision de l’avenir, aucun lien n’unit ces nations dans l’objectif d’une Europe de l’énergie à l’utilité pourtant reconnue.
  • Clarifier les objectifs
    Dans une Europe de l’énergie qui reste à construire, il est plus urgent que jamais de redéfinir les objectifs et les priorités. Si l’indépendance des moyens de production pour chaque état membre doit demeurer, l’interconnexion énergétique entre les nations impose une coordination au sommet de l’Europe. L’autonomie en matière de production est souvent l’occasion de décisions unilatérales, ce qui constitue une entrave à la solidarité européenne et à une réelle union de l’énergie. Ce principe de solidarité a beau être présent dans le traité de Lisbonne, il demande autant à être explicité que réaffirmé. Une première étape serait d’imposer une publication au niveau européen lorsqu’un état membre prend une décision en cas de risque de rupture d’approvisionnement.
  • Une rationalisation économique
    Une analyse socio-économique approfondie en matière d’énergie doit conduire à une meilleure analyse du coût des technologies et de leurs externalités. Une estimation précise des subventions et aides diverses accordées aux sources de production énergétique doit accompagner cette étude afin que le coût réel de chaque technologie soit connu. L’environnement mondial étant sujets à de changements aussi rapides que fréquents, les modèles économiques doivent être les plus résilients possible face aux chocs successifs.

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